L’idée de doter la région Île-de-France d'une autorité organisatrice du logement à l'image du Syndicat des transports d'Ile-de-France refait surface. Cette initiative ressurgit alors que la crise du Logement s’accentue sans trouver de solutions pérennes.
La Région avait ainsi mandaté l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Ile-de-France en octobre 2011 pour réaliser un rapport sur la gouvernance Logement avec un cahier des charges très clair et des pistes pour la création d’une autorité (Emmanuelle Cosse, vice-présidente du Conseil régional en charge du Logement).
L’exécutif francilien va entamer le débat sur cette autorité organisatrice du logement lors de la séance plénière de l’assemblée régionale ce vendredi 29 juin. Les questions prioritaires débattues seront la programmation de la problématique du logement en Ile-de-France, l’application de la loi SRU et les ressources. Avec cette nouvelle communication, l’instance régionale souhaite lancer le débat, quitter le statu quo et faire avancer la question du Logement en Ile-de-France.
Pour mener à bien ce projet, une quarantaine d’auditions et de réunions se sont tenues ces mois-ci avec les Conseils généraux, Paris Métropole, la Ville de Paris, le Conseil économique, social et environnemental régional (CESER), l’association des maires d’Ile-de-France ainsi qu'avec les différents acteurs du logement.
Cette initiative ne vise nullement à prendre de vitesse celle de Paris Métropole qui travaille sur un schéma similaire limité au cœur de l'agglomération parisienne.
Quel que soit le périmètre, le constat est le même. C'est en Île-de-France que la crise du logement est la plus forte et la plus complexe avec beaucoup d'intervenants dont plus de 1.000 communes, rappelle Emmanuelle Cosse. Avec 410.000 demandeurs de logements sociaux, il y a à la fois une pénurie de logements, et un déficit de constructions alors que la population continue de croître. S'y ajoutent des phénomènes propres à la région parisienne tels que l'afflux des jeunes à mi-chemin de leurs études, le manque de logements susceptibles d'accueillir des familles et la spéculation immobilière qui s'est traduite par un doublement des loyers en dix ans.