Réforme des plus-values immobilières
Le gouvernement devrait revenir au régime fiscal en vigueur avant 2004.
Les plus-values immobilières, plutôt que d'être soumises au prélèvement forfaitaire de 19 %, seraient alors de nouveau taxées selon la tranche d'imposition du ménage, plus les prélèvements sociaux (15,5 % au 1er juillet 2012). Les abattements promettent d'être plus avantageux pour les vendeurs: 5 % par an dès la troisième année de détention, pour aboutir à une exonération totale au bout de seulement 22 ans, contre 30 aujourd'hui.
Est-il constitutionnel de décréter qu’il y a toujours une plus-value sur le logement?
ImmoDurabilité lance le débat
Le cycle de vie du bien immobilier
(Gestion du Bien, Jean PERRET, architecte)
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Les points clés de la surtaxe sur les plus-values
Cette réforme de la fiscalité des plus-values, adoptée par les députés, ne touche pas les résidences principales. Elle s'appliquera lors de la vente d'une résidence secondaire ou d'un bien à vocation locative. Jusqu'alors taxées à 19% auxquels s'ajoutent 15,5% de prélèvements sociaux, ces plus-values immobilières se verront imposer une taxe supplémentaire de 2% à partir de 50.000 euros, celle-ci augmentant de 1% par tranche de 50.000 euros, pour atteindre 3% pour 100.000 euros et jusqu'à 6% pour 250.000 euros. Soit un prélèvement total de 40,5% au dessus de ce seuil. La plus-value devrait être calculée après application éventuelle des abattements pour la durée de détention. La surtaxe devrait être limitée l'année prochaine par un abattement exceptionnel sur les plus-values décidé parallèlement dans le cadre du budget 2013.
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