Le prix réel des logements anciens a été multiplié par deux (!?!), et les loyers réels progressaient de 30 %, au cours des trente dernières années, selon les données du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CRÉDOC).
Sur la même période, la proportion de personnes déclarant que leurs dépenses de logement constituent une «lourde charge», une «très lourde charge» ou une «charge à laquelle ils ne peuvent faire face» est passée de 34 % à 49 %.
Les prix des logements en France (sur quinze ans), connaissent une évolution déconnectée de celle des loyers:
Les loyers, à surface et qualité constantes, ont globalement évolué comme le revenu disponible moyen.
Les prix d’acquisition ont doublé et cette hausse généralisée ne semble pouvoir être expliquée que marginalement par l’augmentation du coût de la construction ou un déficit généralisé de construction. La rareté du foncier dans les zones les plus demandées contribue probablement assez fortement à la hausse des prix. Cette hausse été favorisée par l’amélioration de la capacité d’emprunt des ménages, alliée à une fiscalité favorable, qui alimente la demande
Si la première phase de hausse pouvait paraître cohérente avec la baisse des taux d’intérêt, il semble aujourd’hui probable que celle-ci ait biaisé les anticipations à la hausse, créant une bulle sur le marché immobilier français (surévaluation).
L’objet de cette note du Centre d’analyse stratégique sur l’amélioration des conditions d’accès au logement, est de faire le point sur les facteurs de hausse, en distinguant «facteurs d’offre et de demande» et «évolutions de court terme ou de plus long terme», afin d’identifier les leviers d’action les plus efficaces pour y faire face.
Voir:
Le centre d’analyse stratégique, note d’analyse 221.
Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CRÉDOC)